L’impression à la demande : une solution économique

Alors que les prix du papier augmentent, beaucoup de clients se demandent comment réduire leurs factures d’impression. Dans le même temps, il leur arrive de commander trop d’imprimés et de devoir ensuite gérer trop de stock. La solution ? L’impression à la demande !

Quand on a besoin d’imprimés, il arrive que l’on commande trop d’exemplaires. Parce que l’on estime mal la demande ; parce qu’on veut être sûr d’avoir assez de stock ; pour éviter un deuxième tirage… Mais quelques mois plus tard, il faut bien constater qu’une partie de ces exemplaires encombrent inutilement vos caves. Pire encore si les informations imprimées sont devenues obsolètes : il faut trier, jeter… C’est du temps et de l’argent perdu – et ce n’est pas très bon pour l’environnement.

Et si vous commandiez moins d’exemplaires, « juste à temps », quitte à réimprimer selon vos réels besoins ? Les techniques d’impression actuelles le permettent !

 

De l’analogique au digital

Voici une trentaine d’années déjà qu’est apparue « l’impression à la demande » (Printing On Demand ou POD) : une rupture technologique par rapport à tout ce qui avait précédé depuis Gutenberg. Jusqu’alors, pour imprimer plusieurs exemplaires d’un même document, il fallait préparer une « forme ». C’est encore vrai pour la principale technique d’impression analogique aujourd’hui : l’offset. L’imprimeur prépare des plaques (en quadrichromie, il y en a quatre), qui sont ensuite montées sur la presse : une technique qui réclame un temps de démarrage et implique un coût de départ.

Apparue vers le milieu des années 1990, l’impression numérique supprime cette forme analogique : l’information passe directement de l’ordinateur au papier. Plus besoin de plaques, donc un moindre coût de départ et un délai réduit. Plus rien ne s’oppose à ce que l’on démarre la machine pour quelques exemplaires seulement.

 

Moins de stock, moins de gestion, moins de gaspillage

Mais alors, pourquoi ne pas tout imprimer à la demande ? Parce que les techniques analogiques (dont l’offset) gardent certains avantages, principalement en grand tirage. Une fois la presse démarrée, le coût de chaque exemplaire décroît (on amortit la forme d’impression). Tandis qu’en impression numérique, le coût de chaque exemplaire reste identique.

« On a coutume de dire que le point d’équilibre se situe à quelques centaines d’exemplaires, ce qui correspond à une grande partie des tirages », rappelle Kurt De Cat, rédacteur en chef du magazine Nouvelles Graphiques, qui fait référence parmi les imprimeurs belges. « En réalité, cela dépend beaucoup de chaque application. Par ailleurs, ce calcul ne tient compte que du coût d’impression. Si l’on intègre le coût de gestion des stocks et des surplus qu’il faut éliminer, le point d’équilibre se déplace en faveur de l’impression numérique. C’est d’autant plus vrai que nous connaissons actuellement une flambée des prix du papier qui augmente la facture des clients. Et puis, il ne faut pas négliger l’aspect écologique : moins d’exemplaires, c’est moins de gaspillage, donc une empreinte CO2 réduite. Cela représente une gestion plus moderne. »

 

Des possibilités nouvelles

L’impression à la demande possède encore d’autres atouts, comme le souligne Kurt De Cat, dont le magazine a organisé les « POD Awards » pendant une dizaine d’années. « L’impression numérique est variable : comme il n’y a pas de forme, on peut modifier l’information à chaque exemplaire. Cela permet la personnalisation et offre énormément de possibilités créatives. » Cela peut aussi faciliter le stockage : rien de plus simple que d’imprimer, dans le même tirage, plusieurs versions du même document (par exemple en différentes langues). Ou de réimprimer un document à forte rotation, dont le contenu évolue rapidement, comme un programme ou un tarif.

« L’une des grandes tendances que l’on observe aujourd’hui, c’est une convergence entre le web et l’imprimé – ce qu’on appelle le ‘web-to-print' », reprend Kurt De Cat. « L’impression numérique se prête parfaitement à l’e-commerce, dans une combinaison qui est potentiellement très puissante : la chaîne se digitalise de chaque côté. »

Au-delà de la gestion des stocks, l’impression à la demande présente surtout des possibilités très différentes des techniques traditionnelles – ainsi que certaines limites, notamment dans les gros tirages ou dans le choix des papiers. Il vaut certainement la peine de les examiner, en fonction de vos applications et de vos besoins. Et d’en discuter avec votre imprimeur.

 

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