Pour fournir à ses clients un service complet, DB Group fait régulièrement appel à des partenaires de confiance. Parmi ceux-ci, deux entreprises de travail adapté (ETA) dont les services de finition reposent sur les compétences de travailleurs moins valides.
Le travail adapté, en Belgique, ce sont environ 200 entreprises occupant 32.000 personnes dans de multiples domaines, allant du conditionnement au jardinage en passant par l’artisanat, les métiers de l’alimentation, le nettoyage – sans oublier le secteur graphique. Des entreprises qui sont à la fois « comme les autres » et « pas comme les autres ».
Concilier la rentabilité et la dimension sociale
« Pas comme les autres », parce qu’elles ont la particularité d’employer des personnes porteuses d’un handicap physique ou mental qui les écarte du circuit de travail « classique ». Malgré ce handicap, le travail adapté leur permet de trouver une voie d’insertion sociale et professionnelle.
Mais ces entreprises sont aussi « comme les autres », parce qu’elles doivent répondre aux lois du marché : pour obtenir des commandes, elles doivent fournir à leurs clients des services de qualité à prix compétitifs.
Pour répondre à ce double impératif, à la fois économique et social, les ETA se sont positionnées dans des activités à haute intensité de main-d’œuvre. Certaines d’entre elles fournissent notamment des services de finition graphique tels que reliure, encartage ou mise sous pli – c’est le cas de l’APAC, à Manage, et de Brochage Renaître, à Evere, avec qui DB Group collabore régulièrement.
Un travail adapté à l’humain
« Nous restons un secteur où l’être humain n’est pas encore remplacé par un robot, et où l’on peut réaliser un travail manuel à tarif abordable », commente Sabine Charlier, CEO de Brochage Renaïtre.
Évacuons d’emblée un cliché : le travail manuel, tel qu’on l’accomplit dans les ETA, n’est pas forcément un travail « simple ». « Il peut s’agir de manutention, mais cela peut être beaucoup plus complexe. Tout l’exercice est alors de décomposer ce travail complexe en une série d’opérations simples qu’un de nos travailleurs pourra effectuer. Pendant la crise sanitaire, nous avons par exemple fabriqué des masques pour malentendants, avec une fenêtre permettant la lecture labiale, dont la fabrication a été divisée en 12 étapes. »
Dans les ETA, c’est le travail que l’on adapte à l’humain, pas le contraire : « Tout l’art du chef d’atelier est de mettre la bonne personne au bon endroit, pour valoriser les compétences de chacun », abonde Benoît Lhost, directeur général de l’APAC.
La main et la machine
Le travail adapté n’exclut pas non plus la technologie. « Elle est nécessaire pour répondre au marché », souligne Sabine Charlier, qui précise : « Renaître se définit comme une entreprise ‘main-machine’. Cela signifie que, même si nous avons certaines machines sophistiquées, la priorité reste au travail manuel. Cela reste des machines qui demandent de la main-d’œuvre ; nous n’allons pas les entourer de robots pour charger et décharger, par exemple. »
« Même quand nous installons des machines de haute technologie, nous ne choisissons jamais l’option ‘tout automatique’ », confirme Benoît Lhost. « Notre approche, c’est de donner du boulot à des gens, leur donner une raison de vivre. Là où une autre entreprise cherchera le rendement, et investira donc dans des machines qui permettent de réduire la main-d’œuvre, nous cherchons à la maximiser. »
Un chiffre le démontre : en moyenne, une ETA belge emploie 160 personnes, ce qui en fait une (très) grosse PME. « Cela fait d’ailleurs partie de nos forces », estime M. Lhost. « Nous avons beaucoup de gens ; quand il y a une grosse commande, nous sommes capables de mobiliser le personnel nécessaire pour tenir les délais. »
Une plus-value pour le client final
Nos deux interlocuteurs l’affirment : ce qui pousse les clients à choisir les ETA, ce n’est pas forcément le prix. « Il est vrai que les ETA sont réputées bon marché, ce qui n’est pas faux », reconnaît Benoît Lhost. « Nous sommes d’ailleurs subsidiés pour compenser la moindre productivité de nos travailleurs – mais nous présentons aussi un taux d’encadrement très supérieur aux autres entreprises. La proximité est un autre critère important : dans certains domaines comme la couture textile, qui est aussi l’une de nos activités, nous constituons une alternative aux pays à bas salaire. »
Un constat partagé par Mme Charlier : « On vient chez nous pour différentes raisons, parce que nous sommes en Belgique, que nous sommes reconnus pour la qualité de notre travail, mais aussi pour le but social. »
« Le travail adapté permet d’intégrer des gens ; pour nous, c’est une plus-value », conclut Thierry Marion, directeur général de DB Group, lui-même client de l’APAC et de Brochage Renaître. « Quand c’est possible, nous tâchons de privilégier les ETA. C’est aussi un aspect que nous faisons valoir auprès de nos propres clients ; tout comme la durabilité, la dimension sociale fait partie de notre responsabilité d’entreprise comme de la leur. »
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