Mat, brillant, satiné, « soft touch » ou même texturé, le pelliculage améliore l’aspect de votre imprimé, le protège et prolonge sa durée de vie. Quel pelliculage choisir, dans quel cas, et comment le combiner avec d’autres techniques de finition ? On vous explique tout.
Le pelliculage est l’une des finitions les plus courantes en imprimerie. Il consiste à appliquer sur l’imprimé un film plastique transparent, très mince (à peine quelques microns). Pour le désigner, on parle parfois aussi de « plastification » (un terme propre à la Belgique) ou de « lamination » (qui est un anglicisme) ; le vocabulaire change, mais le procédé reste le même et il apporte plusieurs avantages.
Tout d’abord, le pelliculage confère une protection contre les rayures, les déchirures, la poussière, l’humidité, les taches et autres traces de doigts. Il protège aussi le papier de l’usure au niveau des plis. L’imprimé est plus résistant aux atteintes extérieures et se conservera en bon état beaucoup plus longtemps.
Ensuite, le pelliculage améliore la présentation de l’imprimé et son aspect qualitatif. Le produit est plus rigide – surtout s’il est pelliculé sur les deux faces. En fonction du type de pelliculage choisi, il est plus lisse ou plus velouté sous les doigts, ses couleurs sont avivées ou, au contraire, adoucies.
Différents types de pelliculage
Les différents films de pelliculage permettent une grande variété d’effets :
• Le pelliculage mat confère à l’imprimé un surplus d’élégance tout en sobriété, et lui donne un toucher parfaitement lisse. Il adoucit les images et offre l’avantage d’atténuer les reflets. En revanche, il est sensible aux griffes – mais il existe des films spéciaux « antigriffes ».
• Variante du pelliculage mat, le « soft touch » se distingue par un toucher doux et velouté – on le qualifie parfois de « peau de pêche ». Il est aussi un peu plus épais.Comme le pelliculage mat, il est davantage sensible aux griffes.
• Le pelliculage brillant est à privilégier pour mettre en valeur les images, dont il avive l’éclat et les couleurs. Comme le pelliculage mat, il offre un toucher ultra-lisse.
• Les pelliculages texturés, enfin, apportent de l’originalité, des effets visuels et un toucher surprenants, en reproduisant l’aspect et le relief de différentes matières : film toilé, sablé, nid d’abeilles, cuir… À vous de choisir.
« Même si ce n’est pas toujours nécessaire, on conseille fortement de pelliculer dès lors que l’on veut conserver l’imprimé, permettre une manipulation fréquente, ou encore si l’on recherche l’impact visuel », précise Thierry Marion, administrateur délégué de DB Group. « Pour les plaquettes commerciales, les couvertures de livres ou de catalogues, les cartes de visite, les menus de restaurant, etc., c’est pratiquement indispensable ; on l’utilise aussi beaucoup en PLV (publicité sur lieu de vente), par exemple pour créer des présentoirs en carton. En revanche, il est beaucoup moins utile de pelliculer des produits à courte durée de vie comme des dépliants ou des toutes-boîtes. »
Les produits d’écriture, eux, ne se pelliculent pas : la couche plastique empêcherait d’écrire. Par ailleurs, il faut noter que le pelliculage ne peut se faire sur des papiers trop légers : en règle générale, il faut au moins un papier de 170 g/m². Il faut aussi savoir que le pelliculage peut entraîner une légère variation des couleurs imprimées.
Vernissage : encore plus de possibilités !
Outre le pelliculage, le vernissage est une autre technique graphique qui peut s’utiliser en alternative ou en complément à celui-ci. Il ne s’agit plus d’appliquer un film mais une couche liquide, apparentée aux encres – ce qui peut se faire sur presse, au contraire du pelliculage qui requiert un équipement spécifique. Il existe différents types de vernis : acryliques, offset (ou « vernis machine ») et vernis à séchage UV.
Même si le vernis apporte une certaine protection à l’imprimé, celle-ci reste inférieure au pelliculage. Le vernis UV surtout présente l’inconvénient de se craqueler au niveau des plis, ce qui le rend impropre à une utilisation pleine page, par exemple sur des couvertures de livres ou des fardes à rabats.
Davantage que la protection, le vernis s’utilise surtout pour renforcer l’esthétique de l’imprimé. Et là où il donne sa pleine mesure, c’est en combinaison avec le pelliculage. Alors que le pelliculage s’étend forcément à toute la surface de l’imprimé, le vernissage peut s’appliquer à une zone ou à un détail ; on parle alors de « vernis repéré » ou de « vernis sélectif ».
Utilisé en repérage sur un produit pelliculé, le vernis UV offre des effets véritablement époustouflants. Dans ce cas, il est toujours combiné à un pelliculage mat, afin de rehausser un titre, un logo, une photo… sur lesquels on « surimprime » un vernis – par exemple un vernis brillant. Mieux encore : il existe des vernis UV 3D, qui permettent de créer un relief sur les zones repérées – ils s’utilisent même pour imprimer en braille. Le contraste visuel et tactile est saisissant : l’élément verni se détache du fond mat. Littéralement, il saute aux yeux – et il se révèle sous les doigts.
Pelliculage et vernissage permettent de booster l’impact visuel de vos imprimés, tout en les protégeant. Ils offrent de multiples possibilités créatives. Attention cependant : pour obtenir le meilleur effet d’un vernis repéré, il faut un fichier d’impression bien préparé qui nécessite les compétences d’un professionnel.
Parlez-en à votre imprimeur…