Brochures, magazines, livres, manuels, catalogues… : beaucoup de travaux imprimés impliquent une reliure, qui contribue à leur solidité comme à leur esthétique. Mais il y a reliure et reliure : collée, agrafée, cousue, à couverture souple ou cartonnée… Quelle solution choisir pour quel résultat ?   

Vous préparez un projet de brochure ou de livre ? Avant de commencer, demandez-vous quel type de reliure lui conviendra le mieux : ce choix influencera la réalisation technique du projet, l’aspect et la solidité du produit fini, mais aussi son coût. Pour vous aider, nous passons en revue les principales techniques de reliure industrielle, de la plus simple à la plus élaborée :  

1. Le piquage 

En termes professionnels, on parle de « piquage » ou de « point métal » ; il s’agit tout simplement d’agrafage. « C’est la solution la plus rapide et la plus économique, qui convient parfaitement à des produits dont la durée de vie est relativement limitée, comme les revues ou les brochures », explique Marc Steenberghen, Production Director chez DB Group. Pour autant que ce ne soit pas trop épais : au-delà de quelques dizaines de pages, selon les grammages, le produit risque de présenter un aspect de « soufflet » peu esthétique, surtout dans un présentoir ; il sera aussi plus fragile. Au-dessus de 92 ou 96 pages maximum, mieux vaut passer au « dos carré collé ».

(photo Victoria Priessnitz/Unsplash)

2. Le dos carré collé 

Pourquoi le dos collé est-il « carré » ? Parce qu’il présente une surface plate qui, si elle est assez large, permet de faire figurer le titre de l’ouvrage, le nom de l’auteur voire l’éditeur. Outre son aspect esthétique, cette reliure est aussi plus solide que le point métal. Attention toutefois : sa robustesse a des limites. Si l’on « force » la reliure pour ouvrir le produit à plat, on va « casser » le dos et les pages risquent tôt ou tard de se détacher. Deux types de colles peuvent s’utiliser, précise Marc Steenberghen : la colle à chaud (hotmelt) ou PUR (polyuréthane). « La seconde est beaucoup plus résistante. Elle offre une espérance de vie plus longue au produit et permet de coller des grammages plus importantsL’inconvénient est qu’elle nécessite un temps de séchage plus long. » Elle est aussi un peu plus chère. Notons qu’il existe une alternative au dos carré collé : le dos carré agrafé. Une solution qui allie la simplicité technique du piquage et l’aspect du dos carré, pour un produit qui se ferme mieux. Elle est cependant peu courante, car elle nécessite un équipement technique spécifique. 

(photo Racool Studio/Freepik)

3. Le dos cousu 

Cette fois, les pages ne sont plus directement encollées mais cousues entre elles par le milieu, au fil de lin. C’est la technique de reliure la plus durable ; c’est aussi la plus coûteuse : elle est généralement réservée à l’édition ou aux produits soumis à une utilisation fréquente, comme les agendas ou les journaux de classe. Notons cependant que, même si chaque cahier (de 16, 24 ou 32 pages selon les formats) est cousu individuellement, les cahiers sont eux-mêmes collés dans la couverture. Si on maltraite le produit, ils finiront tout de même par se désolidariser.     

(photo Pixabay/Pexels)

4. La reliure à spirale

Dans le jargon, on la désigne souvent sous le terme de « Wire-O », qui est une marque. La spirale, qu’elle soit métallique ou plastique, offre un avantage unique : elle permet d’ouvrir le produit parfaitement à plat, et même à 360°. C’est particulièrement utile dans certaines applications : carnets de notes, calendriers, atlas routiers, agendas… C’est aussi une solution très robuste. Il ne sera évidemment pas possible d’imprimer le dos ; en revanche, on peut faire de la spirale un élément esthétique : il en existe de différents types et de différentes couleurs. « En termes de prix, on se situe quelque part entre le dos collé et le dos cousu », précise Marc Steenberghen. 

(photo Rawpixel/Freepik)

Souple ou cartonnée, votre couverture ? 

Reste à choisir votre support de couverture. Si vous avez opté pour l’agrafage, ce sera de toute façon une couverture souple, dans un papier plus ou moins épais. En dos collé, c’est aussi la couverture souple qui est en général adoptée – même s’il existe des exceptions. Si vous avez opté pour un dos cousu, vous envisagerez peut-être une couverture cartonnée, plus rigide. Typique des « beaux livres », ainsi que des bandes dessinées de qualité, c’est la finition la plus élégante et la plus prestigieuse. 

Pour donner à votre couverture un supplément d’attrait, vous pouvez même la combiner avec différentes techniques d’ennoblissement telles que pelliculage, gaufrage ou dorure – mais c’est un autre sujet. 

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