Vous cherchez du matériel visuel pour illustrer votre dépliant, vos réseaux sociaux ou votre site web ? Voici quelques conseils pour trouver les images idéales – et pour vous éviter les faux pas.
Nous avons déjà évoqué les critères à appliquer pour choisir des images. Cette fois, nous vous expliquons comment vous les procurer.
S’il s’agit de présenter vos produits ou votre activité, le mieux est de faire appel à un photographe professionnel : il organisera une session photo dans votre entreprise ou bien réalisera des « packshots » en studio (des photos catalogue sur fond uni). Il pourra également vous fournir une pré-sélection, retoucher les photos et les préparer à différents usages, imprimés ou non. Cela réclame bien sûr un budget, mais ce n’est pas forcément très coûteux. L’avantage, c’est que vous pourrez définir exactement le type de photos que vous souhaitez et que vous aurez la garantie d’un travail de qualité. Last but not least : les droits d’utilisation seront (en principe) inclus ; vous n’aurez pas à vous en soucier.
Attention au droit d’auteur !
Illustrer des services ou des concepts est un peu plus compliqué : il faut trouver la bonne idée, le bon décor, éventuellement faire appel à des figurants… Comment illustrer, par exemple, la durabilité, le bien-être ou encore la mobilité ?
Un bon conseil : évitez absolument les images « trouvées » sur le web : même si ce n’est pas toujours indiqué, elles sont généralement couvertes par le droit d’auteur. Les utiliser sans autorisation vous expose potentiellement à des poursuites et au paiement de dédommagements – les cas sont de plus en plus fréquents.
La justice a tranché : quand un macaque prend un selfie avec l’appareil du photographe David Slater, ni l’un, ni l’autre ne peut revendiquer de droits d’auteur.
Restent deux solutions : acheter des images ou utiliser des images gratuites, soit parce que leurs auteurs ont choisi de les partager, soit parce qu’elles sont tombées dans le domaine public.
Banques d’images, gratuites ou payantes
Comment savoir si une image est « libre de droits » ? Sur certains moteurs de recherche (par exemple bing.com), la recherche d’images permet de filtrer les résultats par licence (domaine public, partage et utilisation gratuits…). Toutefois, ce n’est pas une garantie : vérifiez bien à la source. Sur Wikipedia ou sur Flickr, on trouve ainsi de nombreuses images sous licence « Creative Commons », indiquant clairement s’il est permis de les utiliser et à quelles conditions.
Il existe aussi des banques d’images gratuites telles que Pexels, Freepik, Unsplash ou encore Pixabay. L’inconvénient des images gratuites, c’est que le choix est relativement limité ; il vous sera sans doute difficile d’illustrer certains thèmes. Parfois, il s’agit de collections déclassées parce que passées de mode. Et puisqu’elles sont gratuites, beaucoup de gens les utilisent déjà : la photo que vous choisirez sera probablement déjà parue des dizaines de fois…
Les banques payantes comme istockphoto ou Shutterstock proposent suffisamment de matériel visuel pour illustrer pratiquement n’importe quel sujet ; les images, régulièrement renouvelées, s’achètent à la pièce ou par abonnement.
Si vous utilisez ces banques d’images, payantes ou gratuites, réfléchissez bien aux mots-clés dans votre recherche : les collections sont immenses ; l’image idéale est comme une aiguille dans une botte de foin. Pour la trouver, allez du général (« argent ») au particulier (« tirelire cassée ») ; pensez également à introduire vos mots-clés en anglais (remplacez « tirelire » par « piggy bank ») : les résultats sont souvent différents – et souvent meilleurs.
Quelle que soit l’origine de votre image, n’oubliez pas, quand vous la publiez, de mentionner les crédits : le nom du photographe et celui de la banque ou de l’agence. Vérifiez bien les conditions : l’utilisation de certaines images, même si vous les achetez, peut être limité. L’usage commercial est parfois exclu.
Créer des images
Vous ne trouvez pas ce que vous cherchez ? Il vous reste la possibilité… de créer les images vous-mêmes ! Si vous avez en tête une idée d’illustration assez précise, vous pouvez essayer de réaliser un montage en combinant différentes images, à l’aide de logiciels tels que Canva. Vous pouvez aussi faire appel à l’intelligence artificielle : en définissant bien ce que vous souhaitez, les générateurs d’images basés sur l’IA vous permettront de créer vos propres illustrations : Bing Image Creator, lui-même alimenté par Dall-E 2, DreamStudio ou Crayion, pour n’en citer que quelques-uns. Là encore, certaines solutions sont gratuites ; d’autres payantes.
Le résultat des générateurs dépendra largement de votre capacité à bien rédiger votre requête (« prompt »). Soyez patient : les résultats peuvent être très éloignés de vos intentions ; l’objectif est parfois difficile à atteindre.
En outre, attention : les solutions grand public, logiciels graphiques ou générateurs d’images online, ne sont pas des outils professionnels. Le résultat – même s’il vous semble satisfaisant à l’écran – pourrait être techniquement inutilisable, surtout pour une version imprimée.
Un travail de pro !
Si vous n’en avez pas l’habitude, la recherche ou la création d’images risque de vous faire perdre beaucoup de temps pour un résultat imparfait, qui peut présenter des risques techniques, voire juridiques.
Dès le moment où vos images sont destinées à un usage professionnel, mieux vaut travailler avec un graphiste. Les graphistes sont habitués à exploiter les banques d’images. Souvent, ils disposent d’abonnements avec droit de cession – ce qui vous évitera d’acheter les images vous-mêmes. Les outils qu’ils utilisent leur permettent non seulement de travailler ces images, de les corriger, mais aussi de réaliser des montages et des infographies de qualité. De plus en plus, ces outils intègrent aussi l’IA. Enfin, les graphistes savent parfaitement quelles sont les caractéristiques techniques à respecter en fonction des applications finales : formats de fichiers, taille des images, colorimétrie…
Bien sûr, faire appel à un graphiste a un coût mais, comme pour le photographe, ce n’est pas forcément cher. Vous éviterez les tâtonnements, votre projet gagnera en qualité – et votre dépense sera vite rentabilisée.
